J’ai travaillé cette année à perfectionner la technique des ligatures incrustées avec la finition traditionnelle en rotin.
La difficulté première étant de trouver du rotin filé (tō) de 2 ou 3 rin (0.6 et 0.9 mm) je n’en ai vu que chez Mejiro à Tokyo mais c’est très cher (et pour cause, un filage si fin ne peut être réalisé qu’à la main…)
Chez mon fournisseur Français, le plus fin que j’ai est de 1.6 mm; il m’a donc fallu commencer par trouver la méthode pour l’affiner et la pratiquer jusqu’à avoir un résultat régulier. Ce travail minutieux de patience s’est révélé très agréablement méditatif.
L’incrustation ensuite est tout aussi délicate dans la mesure ou le sillon doit faire exactement l’épaisseur du fil de ligature plus celui du rotin en l’occurrence 1.5 mm pour que le résultat vienne affleurer parfaitement la peau du bambou.
Il va me falloir encore pratiquer de nombreuses fois avant d’arriver au même résultat que les artisans Japonais mais le résultat est déjà satisfaisant.
Après avoir fait mes premiers essais sur un morceau de bambou test, puis sur ma propre flute, j’ai eu l’honneur de faire ma première réparation de ce type sur un très beau Ji-ari 2.4 de mon ami Matt (celui que l’on voit sur ces photos). Nous en étions tous les deux satisfait.
Prochaine étape, la confection de bagues en argent pour le joint nakatsuki;
affaire à suivre….