Ji-nashi EDO 2.0 en Do – Kurodake
Grace aux échanges avec différents maitres et fabricants (Shimura Zenpu et Dan Shinku notamment) qui donnaient des lectures sur ce types de flutes, j’ai pu approfondir cet été lors du world shakuhachi festival à Londres ma compréhension des différences entre les ji-nashi « modernes » et ceux de l’époque Edo joués par les moines Komuso.
J’avais déjà expérimenté dans ce sens suite à la rencontre avec Maekawa sensei au Danemark en 2017.
La perce, l’embouchure, le placement des trous et l’insert à l’utaguchi sont fabriqués très différemment. L’attention est exclusivement portée sur le timbre (neiro) selon des critères assez différents de ce que l’on recherche aujourd’hui.
Il en résulte des flutes très douces qui sont plus faibles en volume, non tempérées (du au placement équidistant des trous, le Chi notamment est un peu plus haut), demandant plus d’adaptation à l’instrument.
Ma sensation personnelle est que ce type de flute amène vraiment à quelque chose de très ‘intérieur’, une recherche intime du son en lien fort avec le bambou.
Ce sont donc des flutes plutôt adaptées à un jeu seul et méditatif.
Fabriquées dans un bambou noir avec un beau pied et 7 nœuds, ce ji-nashi de type Edo est en Do (environ 60cm).
Insert de forme ancienne (myoan) en bois de cerf très dur.
Laqué de plusieurs couches d’urushi pure.