Depuis près de deux ans maintenant, j’étudie la facture des ji-ari notamment grâce aux travaux de restauration sur de belles flutes qui m’ont été confiées. Mon objectif étant jusque là d’être capable de produire de bons ji-ari avec des bambous français.
Voici donc les deux dernier ji-ari que j’ai fabriqués et dont les résultats me satisfont grandement (le 1.8 est devenu ma flute principale !).
Ce shakuhachi ji-ari 1.8 en Ré à requis environ une année de travail…!
De nombreuse couches de ji et de longues heures de mesures, de tests et d’ajustements. Il m’a fallut corriger les trous de jeu car la réduction du diamètre de la perce allant jusqu’à presque -1cm par endroits à beaucoup modifié mes calculs de placement.
J’ai réalisé sur cette flute mes premières bagues en argent brasées ornant joliment le rotin.
J’ai eu depuis d’excellents retours sur ce shakuhachi de la part de mon maitre Gunnar ainsi que des amis du groupe Chikumeisha France.
Le deuxième est un 2.2 en Sib fabriqué pour Alain mon élève le plus assidu ! Le bambou assez clair et léger est très beau et malgré un nombre de noeuds plus important que la norme, ses proportions sont très belles.
Il m’a fallut beaucoup moins de temps pour le réalisé que le 1.8 précédent car j’ai affiné ma technique et ma recette de ji. C’est une flute à la fois profonde et au timbre clair et brillant.
Pour les bagues du joint, j’ai voulu expérimenter une idée que j’avais depuis un moment, de la poudre d’argent constellant la laque urushi noir brillant. Le résultat me plait bien même si la technique reste à affiner.
Ce ji-ari est une belle réussite qui m’encourage à continuer à travailler dans ce sens.
Un prochain 1.8 est en cours de réalisation avec comme nouveauté l’insertion d’un liseré d’argent autour de l’insert en corne à l’utaguchi.
à suivre….