Les trois semaines restantes de mon voyage se sont déroulées à Yufuin, station thermale réputée de la préfecture d’Oita au nord de Kyushu.
Afin de rencontrer des locaux pour m’aider à mettre en place des récoltes de bambou, j’ai travaillé comme volontaire dans un restaurant associatif; c’était pour moi le lieu idéal pour retrouver le Japon rural que j’aime tant et remplir ma mission personnelle tout en partageant la vie quotidienne (impliquant évidement les bains quotidiens dans les onsen !)
Grâce à l’aide de Ryuji, gérant du Harappa café, j’ai pu commencer à récolter dès les premiers jours puis tous les moments libres qui suivirent…
Lors des journées passées dans la bambouseraie du petit village de Tsukahara perché sur un plateau au dessus de Yufuin, j’ai fait de nombreuses rencontres toutes plus riches les unes que les autres. Je remercie de tout mon coeur les habitants pour leur soutient et leur générosité.
Entre autre, je me suis retrouvé à la petite école de Tsukahara pour présenter mon travail et le shakuhachi, j’ai rencontré une potière dont le mari décédé fabriquait en amateur des shakuhachi; elle m’a offert quelques uns de ses bambous. Un charpentier spécialisé dans le déplacement des minka (chaumières traditionnelles) m’a offert un ballot de susudake, bambous fumés de 300 d’âge et surtout la rencontre coup de cœur avec la famille Yoshioka avec qui j’ai passé de bons moments.
Beaucoup de travail pour sélectionner, déterrer puis nettoyer les bambous et fabriquer des caisses pour les envoyer…
Après avoir finalisé l’envoi de deux caisses de 30 kilos de madake tout frais pour faire de belles flutes, j’ai trouvé encore le temps avant de partir de visiter le musée de Beppu dédié à la vannerie du bambou, spécialité de la région; c’est un artisanat qui me fascine depuis de nombreuses années…
J’ai eu la chance en plus d’assister à un stage donné par un maitre spécialiste du « freestyle basket ».
Puis je suis retourné à Tokyo pour une dernière journée chez les amis capoeiristes avant de repartir le sac rempli d’outils et de matériel pour mon travail (et le portefeuille vide !)
Arrivé en France à Paris, pas de trains pour rentrer chez moi…évidemment, bienvenue en France !